vendredi 18 mai 2012

Les mangeurs de Rêves - Gordon Dahlquist



Résumé:


« Ce livre renferme l'aventure la plus intrigante qu'on puisse imaginer... Tout commence par une lettre de rupture, dans laquelle Roger Bascombe annonce sans ménagement à Miss Temple qu'il annule leurs fiançailles. L'imbécile ! Ignore-t-il qu'une femme bafouée est l'adversaire la plus dangereuse qui soit ? Car l'impétueuse Miss Temple entreprend de le suivre. Elle pousse les portes du manoir d'Hartschmort et découvre un monde aussi irrésistible que terrifiant où se croisent libertins costumés, princes dépravés, comtesses meurtrières et savants fous... Or ces sinistres individus ont pour seul point commun un projet monstrueux : emprisonner les souvenirs et contrôler les consciences. »
 





Mon avis :

Il est assez compliqué de définir ce roman en un seul genre, à la fois policier, science-fiction, romance et bien d'autres encore.
Les mangeurs de rêves est un livre conséquent, 736 pages découpées en seulement 10 chapitres. Chaque chapitre suit le point de vue d'un des trois personnages principaux, qui donnent leur voix à tour de rôle.

Miss Temple, la première, ouvre le bal dans le premier chapitre, entêtée et intelligente, elle est prête à tout pour comprendre le rejet de son ex-fiancé. Puis vient le Cardinal Chang, personnage mystérieux, un assassin dont la victime à été tuée avant son arrivée. Le dernier, le Docteur Svenson, médecin d'un prince qui s'est fait enlevé. Si ce sont eux les héros, ils sont entourés d'une multitude de personnages secondaires. Le risque lorsqu'il y en a beaucoup comme c'est ici le cas, c'est de se perdre ou d'en confondre certains, mais l'auteur nous épargne cette peine en donnant à chacun un rôle et un caractère très différent. Ils sont tous, sans aucune exception, surprenants et profonds, bien décrits et intéressants, il est rare de lire un roman dans lequel il y a tant de personnages sans qu'aucun ne semble déplacé.

En un mot, le roman est virevoltant. Que se soit dans les dialogues, très riches où on peut sentir que Gordon Dahlquist est un dramaturge avant d'être écrivain, ou bien dans l'action. Ce roman se déroule en quelques jours, donc tout va très vite, les héros courent et se battent. Maniant aussi bien le sabre que le sarcasme, l'ensemble est à la croisée du roman de cape et d'épée, pour l'ambiance pré-révolution industrielle, et de la science-fiction, avec des inventions alchimiques dans une société corrompue. Mais ne croyez pas que l'auteur s'arrête là, l'humour est un élément capital des dialogues. Un autre point important, ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains, une grande partie de l'intrigue reposant sur l'érotisme, certaines scènes sont à réserver aux adultes.

J'ajoute qu'une suite existe, même si elle n'est pas nécessaire, et encore heureux vu qu'elle n'a pas été traduite en fançais ! Dispo uniquement en anglais donc pour ceux qui aimeraient vraiment l'univers créé. Oui je l'ai commandée, vous en lirez sûrement mon avis sur ce blog un jour ! 

En résumé, un roman passionnant et bien écrit, servis par des personnages hauts en couleurs, je vous le conseille !



Lu, chroniqué et publié dans le Litté mag' n°4 !

2 commentaires:

nymeria a dit…

Il m'a l'air plutôt sympathique ce roman. Le mélange des genres me plait bien en général. ^^ Je le lirai peut être en vo si la suite n'est pas prévue. Merci pour la découverte !

Caya a dit…

Merci Nymeria.

Malheureusement je n'ai rien lu sur la traduction de la suite (qui dort toujours dans ma PAL d'ailleurs). Et vu que la publication du tome 1 remonte déjà à quelques années je pense qu'elle est même sortie de la tête de l'éditeur, sauf si la montée soudaine du steampunk redonne à ce roman un second souffle, j’espère en tout cas, il en vaut le coup !

Bonne lecture si tu te lances !

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