mercredi 28 décembre 2011

Tome 1: Le voleur de Foudre – Rick Riordan

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Oui, je suis faible, j’assume. Quand un livre cartonne j’ai envie de savoir pourquoi. Quand il est adapté au cinéma, je suis curieuse. Quand j’en entend parler partout et que ma libraire me dit “Quoi, vous ne l’avez pas lu ? “, forcément je me sens mal. Et dans ces cas-là je fais quoi ? Je craque !
Donc j’ai craqué, comme toujours quand je lis un best-seller, je suis sceptique, j’y vais doucement, je note tout ce qui me gêne et tout, genre “Ouais, j’ai lu mais alors ça, ça et ça bof”.
Mais comme j’ai dit, je suis faible, et quand un livre me fait rire, que les personnages me plaisent et que l’histoire se tient, et bien, au bout de quelques chapitres j’abandonne mes listes de ce qui ne va pas, et quand j’arrive à la moitié je cours acheter le tome 2, histoire de pas être en manque.


Perseus Jackson a 11 ans, dyslexique, hyperactif, mais tout le monde l’appelle Percy. Il se fait virer d’une énième école quand sa Furie de prof l’attaque. Il découvre alors qu’il est le fils de Poséidon, et que ce que les humains appellent mythes sont en fait réels, d’ailleurs le mot “mythe” est à éviter, les dieux n’apprécient pas trop… Accusé à tort d’avoir volé l’éclair originel de Zeux, il va devoir démêler la situation, accompagné de Grover son meilleur ami/protecteur/satyre et d’Annabeth, fille d’Athéna.

Concernant l’intrigue, j’ai trouvé ça assez prévisible, la prophétie est vraiment évidente, quand à savoir qui sont les méchant, pareil, on les voit venir de loin. Bon, ok, ça c’est un gros point négatif.
Autre chose, les combats, oui, ok, je n’ai jamais combattu de Minotaure avec une épée en Bronze Céleste, mais quand même ! Les combats m’ont paru fade, un peu brouillon dans la description parfois, comme si l’auteur lui-même n’était pas sûr.

Pour les côtés positifs, j’ai adoré les personnages, le trio principale, avec un gros coup de coeur pour Grover que j’ai trouvé très drôle et très touchant. J’ai pas mal apprécié les Dieux également, même s’ils sont… comment dire… très… très dieux grecs ! Hautains, autoritaires, dédaigneux, vraiment comme dans les mythes. En gros c’est des cons, mais j’ai toujours eu un faible pour ce genre de personnages, je les trouvent toujours plus intéressants ! Bref, j’ai adoré les passages avec les dieux.
Ensuite, j’ai apprécié que beaucoup de questions soient directement répondues. J’ai toujours en horreurs les livres qui nous font se poser pleins de question sans jamais y répondre (on appelle ça un traumatisme de X-files). Là, on comprends a peu près tout très vite et je me doute que les rares questions en suspens seront répondues dès le prochain tome, l’auteur semble savoir où il va, ce qui est appréciable.
Pour finir, le style, très parlé, très jeune, très fluide. Rapide à lire et à comprendre, parfait pour se détendre.

Une petite citation qui m’a bien fait marrer et qui, je trouve, montre assez bien le style d’écriture du roman :

I’d love to tell you I had some deep revelation on my way down, that I came to terms with my own mortality, laughed in the face of death, et cetera.

The truth? My only thought was: Aaaaggghhhhh!
En conclusion, oui j’ai adoré et je comprends que ça marche aussi bien, même si c’est clairement un livre jeunesse, c’est agréable à lire, et je vais continuer avec les tomes suivants…

dimanche 25 décembre 2011

La prophétie des pierres - Flavia Bujor

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Jade, Opale et Ambre, trois jeunes filles de 14 ans issues de milieux totalement différents, voient leurs vies bouleversées par une ancienne prophétie. Obligées de quitter  leurs familles, elles auront un long chemin à parcourir pour enfin comprendre qui elles sont. Mais pourront-elles combattre ces puissants ennemis qui les guettent alors qu'elles sont si jeunes ? Et sans savoir qui sont leurs ennemis, comment peuvent-elles se faire confiance ?

La première chose importante à noter est que Flavia Bujor, a écrit ce livre à l'âge de 13 ans. Si dans diverses interview elle regrettait ce côté promotionnel en expliquant que son livre était fait pour tout public, personnellement, je pense qu'elle a tort et que son jeune âge est reflété dans son livre qui n'a que peu d'intérêt pour un lecteur adulte ou habitué à la fantasy.

Pour commencer, les points positifs.

L'histoire du roman est originale, trois jeunes filles obligées de tout abandonner et qui découvrent que ce qu'elles croyaient être est entièrement faux. Elles suivent leurs parcours et apprennent l'étendue de la prophétie au fur et à mesure. Le lecteur apprends tout en même temps qu'elles, l'auteur laisse assez peu d'indices au fil des pages, du coup la surprise des révélations tombe autant pour nous que pour elles.

Les jeunes filles en elles-mêmes sont très différentes et ce jeu entre les pierres, leurs noms et leurs apparences est bien trouvé. Elles sont très différentes les unes des autres et leur âge n'est pas vraiment un obstacle pour les apprécier. Elles sont plutôt attachantes dans l'ensemble même si chaque lecteur à forcément sa préférée !

Ensuite les points négatifs:

Le style d'écriture pour commencer. Les parties narratives et les dialogues sont tellement différents que j'avais l'impression qu'ils n'avaient pas été écrites par la même personne. Les dialogues sont terriblement naïfs et invraisemblables, ils n'ont pas de rythmes, ils ressemblent à des dialogues d'une série AB Production. Non je n'exagère pas, les dialogues sont vraiment mauvais. A coté de ça, les parties narratives sont beaucoup plus "adultes", on sent l'influence des grands maîtres de la fantasy, des descriptions assez longues et des tirades d'adjectifs pour chaque chose. Les descriptions pompeuses et à rallonge m'agacent dans tout livres, et celui-ci n'a pas fait exception à la règle.

Le second point négatif, c'est la gentillesse générale des personnages secondaires ( et des héroïnes aussi par moment). Nous sommes dans un monde où les jeunes filles savent qu'elles ont pleins d'ennemis sans savoir qui ils sont, pourtant elles sont prêtes à faire confiance à n'importe qui, n'importe quand, juste parce cette personne semble gentille, et comme par hasard, elle l'est ! Ses moments sont tout simplement ridicules, mais en découvrant un peu plus le roman, on s'aperçoit que de toute manière, les méchants ne sont pas vraiment si terribles que ça non plus, donc bon, au final elles peuvent bien faire confiance à qui elles veulent ! Les sentiments des personnages sont vraiment très mal décrits, ils changent d'avis et d'humeur très rapidement, les scènes d'amour sont particulièrement drôles d'ailleurs. Aucun des personnages secondaires n'est  crédibles, méchants ou gentils, ils ne sont pas du tout travaillé, ils n'ont aucune profondeurs et on ne s'y attache pas du tout.


En résumé, Flavia Bujor à écrit un livre  fantasy qui aurait pu s'appeler Les bisounours et la prophétie des trois pierres tant il est innocent. Je n'ai vraiment pas pu apprécier ma lecture et j'ai lutter pour le finir.
Malgré tout, si justement on considère son âge, ce n'est pas si mal, elle a au moins eu le courage d'écrire un roman en entier et de le faire publier.
C'est juste dommage que son roman soit mauvais et qu'il n'est été édité que pour remplir les poches de son éditeur. Oui je sais c'est méchant de dire une chose pareille, mais après y avoir réfléchis je ne vois aucune autre raison pour la sortie de La prophétie des pierres, c'était juste un coup de pub pour l'éditeur. Dommage.

samedi 24 décembre 2011

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates – Mary Ann Shaffer et Annie Barrows

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Ce livre a été lu dans le cadre du 1er book club sur Livr@ddict. À lire les passions qu’il déchainait, j’avais bien envie de me le prendre, mais bon, le budget ne suivait pas vraiment, trop de folies littéraires dernièrement. Mais finalement ma chère belle-sœur me l’a offert pour Noël, sans même que j’en fasse mention ! Elle a bon goût !
Sitôt rentré, j’ai entamé ma lecture.

L’histoire se déroule en Angleterre, à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Juliet est écrivain, elle amusait le pays pendant la guerre, mais elle cherche maintenant un autre sujet d’écriture. Elle s’ennuie un peu dans sa vie, sans homme qui lui plaisent vraiment, sa meilleure amie vit loin avec sa famille. Elle reçoit un jour une lettre, ainsi s’ouvre à elle un autre monde, celui du cercle des amateurs de littérature et de tartes aux épluchures de patates.

L’histoire en un mot : superbe ! J’ai beaucoup aimé Juliet, son entêtement, son caractère, sa façon de virevolter parfois. Les autres personnages sont tout aussi intéressants et bien décrits, on les aiment très vite. On frissonne avec eux quand ils racontent ce qu’ils ont vus, leurs histoires, leurs guerres à eux sur leurs île. On rit aussi de leurs aventures, et même, on pleure un peu…

J’apprécie beaucoup le style épistolaire, c’est tellement rare ! Je l’ai trouvé très bien exploité ici, de cette manière on passait d’un narrateur à un autre sans se perdre. C’est important car il y a beaucoup de personnages ! Même si je pense que certaines lettres n’étaient pas forcément nécessaires, qu’elles rajoutent des personnages, juste pour un témoignage qui aurait pu être intégré d’une autre manière, ces lettres “inutiles” sont rares donc ça ne pose pas vraiment de soucis pour suivre le fil.
Le style change à chaque lettre et rapidement on reconnait les mots et phrases de chacun, cela fait très naturel.

Je vous conseille vivement ce livre, un coup de cœur !

mercredi 21 décembre 2011

La princesse de la nuit – Marion Zimmer Bradley

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Je ne pouvais décemment pas continuer à bouder cette grande dame de la littérature fantastique ! Par hasard je suis tombée sur ce livre, que j'ai dévoré.

Une ancienne légende orientale, que le monde a connu grâce à Mozart, ce livre raconte l’histoire du Prince Tamino, de la Princesse Pamina et de la flûte enchantée…

Tamino est un prince occidental, son père l’envoie passer de mystérieuses Épreuves loin de chez lui. En chemin, la Reine de la Nuit lui confie une mission : délivrer sa fille Pamina du magicien Sarastro qui l’a enlevée.

Concernant l’histoire, il y a deux lectures possibles.
La première, la plus évidente, est assez mignonne, une jolie histoire d’amour avec des méchants et de la magie.
La deuxième, plus compliquée à suivre, mais pourtant détectable, celle des Mystères, de la religion, des symboles et de la foi. Si j’utilise le terme “compliqué” c’est car je ne connaissais pas les Mystères d’Osiris, du coup, à la fin du livre j’avais le sentiment d’être passée à côté de beaucoup. J’ai donc fait quelques recherches, j’ai d’ailleurs trouvé le sujet passionnant. J’ai ensuite relu ce livre pour mieux comprendre ce que j’avais loupé la première fois.

Au niveau de l’écriture, les tournures sont un poil tordues par moment, mais l’ayant lu en français, je ne saurais dire si ça vient de la traduction ou de l’auteur. Le livre est court, et si on ne s’attache pas à tout le symbolisme, alors il peut se lire très vite.

Mission réussi pour la princesse de la nuit, je voulais savoir si j’appréciais l’auteur avant de me lancer dans les dames du lac. Maintenant je sais que oui, il ne me reste plus qu’à les trouver ces dames ! Hé oui, ça a beau être un classique, impossible de les trouver dans ma ville… Et ils osent se prétendre libraires…

dimanche 18 décembre 2011

Tome 1 : Le feu de la Sor’cière – James Clemens

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Voici le premier tome de la saga Les bannis et les proscrits.

Au terme d’une terrible guerre, trois mages sacrifient leurs vies pour créer le Grimoire, un puissant artefact qui pourra, un jour, détruire le Seigneur Noir.
500 ans plus tard, dans la même vallée, on rencontre Elena. Elle découvre être une Sor’cière, annoncée par les prophétie comme la destructrice du monde. Créature maudite que beaucoup veulent tuer, que le Seigneur Noir veut capturer mais que certains aiment et protégeront.

Tout un programme !

Pour moi le livre a trois parties très nettes.

La première ne fait que quelques pages, le préambule et le prologue, que j’ai adoré.
La deuxième est l’histoire d’Elena qui découvre ses pouvoirs, cette partie m’a ennuyé, Elena et son frère m’agaçaient. Tout était trop prévisible et un poil neuneu.
La troisième partie commence quand Elena rencontre ses “compagnons”. Depuis le début du roman on lisait parfois quelques pages sur d’autres personnages, le jeu étant de deviner quand et comment ils rencontreraient notre héroîne. Cette partie est celle qui m’a le plus plu.

J’ai donc eu du mal à rentrer dans le livre, il faut avouer que ne pas aimer le personnage principale est un sacré obstacle ! Je l’ai trouvé plus intéressante dans la troisième partie du livre, et ajoutée aux autres personnages, comme Kral le Montagnard (mon préféré), tout de suite la lecture devient plus agréable. L’intrigue reste quand même assez convenue, les personnages classiques.
À noter qu’il y a des peu de violence dans ce livre. Il y a évidemment quelques passages un peu beurk, mais rien de comparable avec d’autres roman de fantasy que j’ai pu lire, pas de barbarie pure comme dans L’épée de vérité de Goodkind ou de scènes de tortures comme dans Le Don de McIntosh.

Au final, c’était une lecture sympathique, sans réelle surprise ou passion. Le tome 2 dort dans ma PAL, je le lirai sans doute prochainement. C’est un livre que je conseillerai soit aux jeunes, ou alors aux personnes qui débutent dans la fantasy, histoire de ne pas se dire à chaque nouveau personnage “Tiens c’est comme dans…”.

Pour conclure, une citation : Parfois, le temps ne développait pas la sagesse : il se contentait d’endurcir le coeur.

vendredi 16 décembre 2011

Ayesha, la légende du Peuple Turquoise - Ange

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Dans les royaumes de Tanjor, le Peuple Turquoise est réduit en esclavage depuis des millénaires. Mais il chérit la légende d'Ayesha, la déesse qui rendra la liberté à ses enfants condamnés.
Marikani, la reine déchue et pourchassée, est-elle l'incarnation d'Ayesha ?
Ceci est l'histoire d'une femme indomptable, de ceux qui l'ont aimée et ceux qui l'ont trahie. C'est l'histoire d'une révolution.

«Ayesha la légende du peuple turquoise» est la version intégrale et révisée de la trilogie «Les trois lunes de Tanjor», à la croisée des œuvres historiques et de la fantasy, ce roman plonge le lecteur dans un monde ou se mélange l'horreur du fanatisme religieux et l'espoir que seule la vraie foi peut apporter.

Les personnages principaux, Arekh et Marikani, sont très intéressants, il est rare de voir des personnages ayant une telle évolution dans un roman et surtout qu'elle paraisse si naturelle et juste. Des personnages fascinants pour une saga qui l'est tout autant. Le monde que l'on entre est distillé au fil des pages de façons à ne pas perdre le lecteur. On plonge au fur et à mesure dans les terres et on découvre les civilisations, les coutumes, les croyances. Tout est décrit de manière très naturelle, alors que l'on découvre un monde où l'esclavage et le fanatisme ont atteint leur paroxysme.
Concernant le style d'écriture, il y a une différence très marquée dans les tons utilisés. D'un côté les parties politiques, les voyages et scènes de vies quotidiennes où les descriptions sont très poussés. Puis d'un autre côté, les scènes ayant trait à l'esclavage, des parties souvent violentes mais plus suggérées que décrites, abordées à demi-mots, quasiment prude. Cette dualité amplifie l'horreur que vivent nos personnages et plonge le lecteur plus profondément dans l'état d'esprit de Tanjor.

Ce roman évolue au fil des pages, les personnages comme dit précédemment mais également l'histoire, qui se concentre au fur et à mesure sur la religion; en douceur le lecteur est amené à comprendre comment une révolution démarre. La tension entre les gens libres et les esclaves, au début indétectable devient omniprésente, puis le seul sujet qui importe vraiment. De manière insoupçonnable les auteurs prennent le lecteur en otage de leur monde, par l'intelligence de leur façon d'écrire et du thème abordé.
Ce roman est une véritable réflexion sur le fanatisme, une œuvre intelligente et bouleversante. Si vous ne l'avez pas encore lu, je ne peux que vous conseiller de le faire, très vite !

jeudi 15 décembre 2011

Tome 5 : Vampire et casée - MaryJanice Davidson

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Et voici le cinquième tome des aventures de notre chère Betsy, Reine des vampires ! Plus que trois mois avant le mariage ! Il est temps de le préparer, non ? Nope, pas quand on est Reine des vampires, parce que bon, il y a des priorités; la délégation européenne s'est enfin déplacée pour venir la saluer, sauf qu'un de ses membres risque de se faire décapiter par une amie de Betsy. Elle doit maintenant user de toute la diplomatie dont elle est capable ! Et puis, bien sûr elle fête bientôt c'est 31 ans, et non, vraiment elle ne veut pas de fête... Dans le doute autant qu'elle prévoit sa liste d'invités...



MARK IS BACK !!!
TINA IS BACK !!!

Ouais je suis heureuse, c'est deux-là m'avaient vraiment manqué dans le tome précédent ! Ok, Mark n'apparait pas souvent, mais il est là, pour de vrai avec son humour et sa touche tellement gaie ! Quand à Tina, je la trouve bien plus drôle qu'avant, peut-être que son congé forcé dans le quatrième livre l'a mise en forme ! Elle est même très présente, avec ses histoires de délégation officielle européenne.

Eh oui, mes prières ont été exaucées, enfin on a affaire à de la diplomatie vampirique, avec cette question existentiellement inattendue "Faut-il punir un vampire d'avoir tué un humains et de l'avoir transformé en vampire également, puisque grâce à ça, l'ancien humain est devenu immortel" Vous avez trente minutes...


Globalement j'ai aimé la lecture de ce tome, mais simplement parce que j'adore Betsy et sa troupe originel.
Toujours aussi drôles, Betsy et Sinclair deviennent une sorte de vieux couple, tellement habitué l'un à l'autre, se connaissant par cœur. Le futur mariage est évoqué dans quelques rares scènes (faut avouer qu'ils ont d'autres chats à vider) mais c'est à la fois charmant et drôle, la mariée ultra-enjouée, le marié qui n'en a absolument rien à faire... Caricatural et drôle, le style habituel.

Les nouveaux personnages, récupérés au fur et à mesure des tomes n'ont ici aucun intérêt. Laura, belle-sœur de l'héroïne et fille du diable apparait de façon anecdotique et inutile, quand à Anthonia et Garret, je cherche encore l'utilité de leur présence dans ce livre.
Visiblement l'auteur se perd dans ses personnages et ne sait plus quoi en faire, mon impression précédente est toujours d'actualité. J'espère vraiment que sur les suites ce défaut sera corrigé, qu'elle tue ses personnages en trop si elle le veut mais là ça devient dur à suivre, surtout si elle en inclut des nouveaux entre les livres ! J'ai parfois eu le sentiment que j'avais raté un tome ou d'avoir sauté des pages, je me perds régulièrement entre les "nouveaux" qui semblent pourtant avoir un passé dans la saga. Suis-je la seule à ressentir ça ?


Je pense être quelqu'un de plutôt intelligente, mais j'ai eu un gros soucis de compréhension sur ce tome, déjà sur certains persos qui apparaissent de nulle part mais aussi sur le style d'écriture.
Je pense qu'encore une fois l'auteur se perd, surtout dans les dialogues, un exemple:

- Vous ne sentez pas une terrible puanteur ? demanda-t-elle en regardant mon frère
- Euh, oui, il a bu beaucoup de lait, aujourd'hui.
- C'est votre frère ? [...] Je croyais que vous n'aviez qu'une sœur ?

Voilà, donc la scène Betsy tiens son jeune demi-frère, qui visiblement a besoin qu'on lui change sa couche, dans les bras, et "elle" est une vampire qui ne sait quasiment rien sur sa Reine, sauf qu'elle a un sœur, donc comment a-t-elle deviné que ce marmot est son frère ? Instinct vampirique ? Odeur du sang ? Télépathie ? C'est juste une exemple, mais ce genre de dialogue apparait régulièrement, on ne sait plus vraiment qui dit quoi, et bizarrement certaines choses que Betsy pensent deviennent immédiatement de notoriété publique. Soit, c'est une sorte de nouvelle capacité royale de Betsy, soit il y a un gros soucis d'écriture.
Tant que je suis sur le sujet, on apprend que le père de Mark est très malade et vit dans un institut spécialisé... Enfin je croix que c'est son père, parce que d'une page à l'autre, c'est soit son père, soit son grand-père... Pour le coup, je ne sais pas si l'erreur vient de la VO ou de la VF, mais ça n'aide pas à suivre la trame.

En résumé, je continue cette saga pour deux raisons, les personnages principaux et l'humour. Mais le style d'écriture à la limite du compréhensible par moment et la foule de personnages inutiles m'agace, et à un moment je pense que les qualités de la saga ne seront plus suffisants pour me faire continuer.

Une mention spéciale pour l'illustratrice de la saga en VF, car je trouve ses dessins particulièrement réussis, et qui collent parfaitement à l'esprit très second degré des romans, je vous donne le lien vers son blog, j'étais tombé dessus par hasard, et son style très girly m'a beaucoup plu. 

Pour finir merci à la dream Team de Livraddict de m'avoir permis de participer à ce partenariat avec Milady ! Mon billet est en demi teinte, mais malgré ses défauts, cette saga est idéale à lire après une dur journée au travail !

Bonne lecture aux fans de Betsy et de Sinclair !

lundi 12 décembre 2011

Le passeur - Lois Lowry

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Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage n'existent pas. Les inégalités n'existent pas. La désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux-nés inaptes sont "élargis", personne ne sait exactement ce que cela veut dire.
Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir: c'est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, les générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l'oeil humains pouvait encore voir les couleur, quand les gens tombaient amoureux.
Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté.
Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordinaire l'attend. Un destin qui peut le détruire.


J'avais déjà lu ce livre, quand j'étais plus jeune, mais j'en avais gardé une impression très forte. En tombant dessus à la bibliothèque je me suis dit que ce serait sympa de le relire avec mes yeux d'adulte. Il faut dire que c'est un livre jeunesse, et un dystopie. Deux choses qui, réunies, ont tendance à me décevoir.
Mais pour le coup, je suis rentrée du travail, j'ai entamé ma lecture et je l'ai finit avant d'aller me coucher. Ce roman est un chef d'œuvre, tout simplement.

Pour commencer, donc c'est dystopie ( en gros une dystopie est œuvre d'anticipation sociale, montrant un avenir possible de l'humanité, sous-genre de la science-fiction), on entre dans une communauté qui n'a quasiment aucun rapport avec d'autre communautés environnantes. Les membres la composant ont une vie entièrement régi par le comité des anciens, qui leurs ont choisi leur métiers, leurs "unités familiales". Tout est fait pour que personne ne ressente la moindre émotion, ni aucun doute. Le lecteur est plongé dans un monde qui de prime abord semble idyllique, c'est au fur et à mesure qu'on se rend compte que sous cette perfection se cache l'annihilation totale des sentiments, du libre arbitre et de l'individualité. 
On suit Jonas, ce jeune homme est sur le point de devenir un douze ans, moment sacré où leur profession leur est assignée.  Il n'a aucun doute sur la perfection de sa vie, et ce qui est le plus effrayant à mon avis, c'est que lui comme tout les autres dans sa communauté ont parfaitement conscience de n'avoir aucun choix, et de suivre un chemin tout tracé, et ça leur plait, puisqu'ils pensent que si l'Humanité à précédemment été en péril c'est parce que les Hommes avaient le choix, et en faisaient n'importe quoi.

Petite apparté : j'ai dit plus haut que les dystopies, surtout dans les jeunesses me déçoivent souvent (à ce sujet, bientôt dispo, mon billet moyennement doux sur Uglies de Scott Westerfeld ). En fait j'ai une sorte de baromètre perso à ce sujet, tout simplement si un roman arrive à me faire penser "peut-être que ce serait plus simple comme ça", et bien, je me dis que l'auteur à su développer et argumenter suffisamment son sujet. Bien sûr je me déteste après avoir pensé une chose pareille ( 1984 a été une lecture particulièrement éprouvante à cause de ça). Mais si l'auteur réussi à me faire renoncer à tout ce que je crois, même l'espace d'un instant, c'est que son livre est vachement bien écrit quand même !

Revenons au sujet, Jonas, 11 ans donc au début de l'histoire et qui se voit assigné d'un destin terrible et merveilleux puisqu'il devient le nouveau dépositaire de la mémoire, et ce découvre les souvenirs de l'Humanité, les guerres, l'amour, les couleur, la musique, la douleur, la neige et le soleil. On peut suivre son évolution lentement au fur et à mesure des nouveaux souvenirs qu'il découvre l'histoire du monde et son passé, et surtout quand il découvre les secrets de son monde parfait. 
Jonas est un personnage passionnant, son évolution est mesurée, il est intéressant, riche et très attachant. J'aimerai le retrouver dans d'autres romans, je l'ai beaucoup apprécié.

En bref, un livre absolument passionnant et très bien écrit. S'il est classé en jeunesse, c'est à mon avis, car l'écriture est très simple et permet de faire comprendre même à un jeune lecteur un monde complexe et une philosophie très réfléchie. Mais pour autant, il n'est pas du tout ennuyeux pour un adulte, qui mettra simplement beaucoup moins de temps à le lire.

Le passeur  est le premier tome d'une trilogie, viennent ensuite L'élue puis Messager. Je n'ai pas encore lu ces romans là, mais je sais qu'ils ne suivent pas le personnage de Jonas, même s'ils sont situés dans le même monde, quelques années plus tard.


Un roman à lire absolument, à tout âge  !