samedi 11 février 2012

Ne dites pas à ma mère que je suis voyante - Eileen Cook

... elle me croit libraire à Vancouver.

Mon  résumé

Sophie est en couple avec Doug depuis 6 ans et aimerait que leur relation passe le niveau supérieur, comprenez qu'il lui passe un diamant au doigt. Doug aussi veut du changement dans leur relation, mais pour lui ça signifie aller voir la couleur de l'herbe ailleurs. Sauf que Sophie refuse de tout perdre et est prête à tout pour le récupérer. Vraiment à tout, quitte à se faire passer pour une voyante, histoire de faire fuir la nouvelle copine de Doug.

Mon avis

Globalement bon, en fait je lorgnais sur ce livre depuis un bail juste pour le titre, que je trouve génial. On sent juste avec ce titre une héroïne complétement barge comme je les aime. Pas déçue de ce côté-là !

En effet Sophie est tarée (chez moi c'est un compliment), elle est déterminée, prête à tout, elle planifie chaque détails et ensuite fonce vers son but. Forcément elle se retrouve dans des situations délirantes, et beaucoup de choses ne se passent pas comme prévues. Mais elle est terriblement attachante dans sa recherche du bonheur et dans son obstination à croire que Doug est l'homme qui lui faut; elle a ce côté "après tout ce que j'ai fais pour lui, et vu mon âge, je l'ai je le garde". Surtout j'ai apprécié qu'elle n'en ai rien à foutre de la mode, elle n'aime pas le shopping et elle l'assume. Bref une héroïne que j'ai adoré, sûrement parce qu'elle pourrait être moi, ou plutôt que je pourrais être elle si mon cher et tendre venait à me quitter.

J'ai également aimé que les autres personnages ne soient pas trop caricaturés, pas trop beaux, pas trop parfaits, même si forcément sa meilleure amie est visiblement la fille la plus géniale sur Terre et que Doug est évidemment un des plus spécimens mâle qu'elle est vu. J'ai écrit que ce n'était pas caricaturés, mais ça ne veut pas dire que Sohie est objective, quand même !
En même temps ces gens ne sont pas très décrits, le lecteur (ou plutôt la lectrice) a plutôt le choix sur l'apparence, on connait vaguement la couleur des cheveux, l'allure générale, on sait que Machin a un sourire charmeur, alors Truc porte des lunettes, en dehors de ça c'est libre court à notre imagination. Ce n'est pas un mauvais point, en général les personnages sont décrits jusqu'à leur flore intestinale, du coup là ça change. C'est assez subjectif, mais moi j'ai apprécié.


Bon par contre tout n'est pas tout rose, et je vais pousser mon petit coup de gueule. Non pas sur l'histoire ou le style, mais sur quelque chose dont l'auteur n'est en aucun cas responsable. Le sujet de mon coup de gueule est la qualité de la traduction et de la relecture. Pour rester diplomatique je dirais qu'il y a des lacunes dans le système.

D'abord la traduction, globalement elle est plutôt bonne, mais un détail m'a chiffonné pendant toute ma lecture, mais pour l'illustrer je vais devoir raconter quelques détails du livres, spoilerophobes merci de ne pas lire ce paragraphe.
Sophie et Nick (un charmant jeune homme qui l'aide à devenir une fausse voyante)  se vouvoient dès leur rencontre, même si je ne comprends pas pourquoi vu qu'ils ont à peu près le même âge, je peux l'accepter. Qu'ils continuent à se vouvoyer alors que Sophie s'est jeté à son cou pour rendre Doug jaloux, soit c'est étrange mais ça passe encore. Mais ils continuent à se vouvoyer devant Doug alors qu'ils sont supposé être sorti ensemble ??? Là qu'on m'explique pourquoi, et en quoi ce cher Doug qui pour le coup est un peu lent ne remarque rien ? Visiblement la traductrice à décider de les faire se vouvoyer, vu que cette forme n'existe pas en anglais, elle a improvisé, ok, mais il y a un moment où elle aurait dû comprendre qu'il fallait arrêter. Quitte à inventer deux lignes dans le roman pour "officialiser" le tutoiement, n'importe quoi aurait été plus crédible. Je sais c'est un détail mais ça m'a vraiment miné pendant ma lecture.


Autre détail, mais qui à son importance, qu'il reste des fautes, ou que des lettres soient sautées, je trouve ça vraiment honteux. Sérieusement, je peux comprendre que le secteur de l'édition soit en crise et qu'il faille faire des coupes dans le budget, mais faut-il vraiment qu'elles soient faites au détriment de la qualité ? Non, la correction d'un livre avant publication n'est  pas optionnelle quand on respecte le lectorat, et non, essayer de se plonger dans une histoire n'est pas facile quand comme moi on est casse-couille pointilleuse sur ce genre de détail. Je ne dis pas que je suis parfaite sur ce point-là, lisez mes billets ils sont truffés de fautes,je le sais, mais pour autant que je sache, ce n'est pas mon boulot d'être correctrice/relectrice et je ne prétend pas être parfaite. Mais par contre quand on est éditeur et qu'on veut prouver le sérieux de sa maison, on fait l'effort de payer une relecture, histoire d'être sûr de ne pas vendre quelque chose de mauvaise qualité, au détriment du travail de l'auteur.
Je tiens à préciser, que j'ai souvent en main des livres mal relu, ou mal traduit, et que ça m'énerve toujours. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule. Alors oui, mon coup de gueule ne servira peut-être à rien, mais peut-être qu'à force, si à chaque fois qu'on est mécontent de la qualité d'un livre on le dit, peut-être que certains éditeurs comprendront le message (optimiste inside).

En dehors de ces petites choses, qui n'est vraiment que la fautes de la traduction, j'ai beaucoup aimé cette lecture, une histoire originale et une héroïne à qui je me suis identifiée. Un très bon moment !

PS:  Sur son site, Eileen Cook nous annonce que ce roman est en cours de scénarisation, je suis pas trop fan des adaptations en général, mais j'ai quand même envie de voir ce que ça va donner !

 
Une lecture pour le challenge Chick-lit d'Evy, et  qui compte aussi pour le baby challenge chick-lit de Livraddict !


2 commentaires:

Frankie a dit…

J'avais trouvé ce livre très sympa également même si cousu de fil blanc mais ça c'est le propre de la chick-lit ! :) Je n'ai pas fait attention au fait que Nick et Sophie se vouvoyaient. Quant aux fautes, c'est malheureusement de plus en plus courant et je ne parle pas seulement des fautes d'orthographe, j'ai vu aussi des fautes de trad grosses comme tout qui m'ont fait bondir, notamment dans le tome 3 de Kate Daniels où "my bad" avait été traduit "mon mal" et ce plusieurs fois de suite ! À croire que c'était Google Trad qui avait fait le boulot !

Caya a dit…

Merci pour ton commentaire.
En effet, moi aussi je trouve régulièrement des fautes, mais ton "mon mal" est assez énorme. Voilà le genre de choses qui ne me donnes vraiment pas envie de lire ce livre.

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