lundi 4 avril 2011

J’ai voulu porter l’étoile jaune – Françoise Siegfridt




Tout d’abord, un grand merci aux Éditions Robert Laffont pour m’avoir permis de découvrir ce livre, et merci à la dream team de Livr@ddict pour m’avoir choisir pour ce partenariat.

J’ai voulu porter l’étoile jaune est le journal de Françoise, 19 ans, chrétienne. Le 7 juin 1942 est le jour de la mise en application de l’ordonnance nazie obligeant les juifs à porter l’étoile jaune. Ce jour-là elle décide elle même d’arborer une étoile, sur la sienne est indiquée “papou” pour mettre en évidence le ridicule de la chose. Des policiers l’arrêtent. Elle commence un journal, qu’elle tiendra jusqu’à sa libération le 31 août 1942, elle y note ses rencontres, ses sentiments, ses voyages; du commissariat au centre des Tourelles puis jusqu’à Drançy.

Le livre est en trois partie, un long préface qui revient en particulier sur les rôle des chrétiens pendant la guerre, puis le journal de Françoise, puis un postface et les annexes.

Le journal en lui-même est bouleversant, mais comment en être autrement ? Françoise nous relate des scènes extrêmement poignantes, qui déchirent le cœur. Elle ne tourne pas autour de ses émotions et ne ménage pas les nôtres, elle écrivait un journal, elle cherchait peut-être à se libérer de ce qu’elle vivait, ses phrases n’étaient destinées à personne, cela se ressent à la lecture. Il n’y a pas de préparations, l’horreur arrive brutalement pour elle, elle nous la lance de la même manière. Mais pas que l’horreur, l’espoir aussi, celui qu’elle amène a Drancy avec son insigne “amie des Juifs”.
La préface est très intéressante également. Elle nous éclaire surtout sur le rôle des chrétiens durant la guerre. Ceux “du bas”, comme Françoise, qui avaient foi, tout simplement et suivaient leur instinct. Mais également sur les chrétiens “du haut”, les messages qui passaient, les motivations, les discours de chacun.
Les annexes sont utiles pour comprendre les liens, les lieux. C’est notre histoire et notre passé, mais j’avoue que depuis le lycée beaucoup de données ce sont échappées de ma mémoires, alors parfois sr certains noms j’ai buté, si google peu aidé, avoir les infos en fin de livre est quand même bien plus pratique !

Ce livre est très court, le journal particulièrement se lit très vite, la préface est plus “technique” avec beaucoup de noms, de dates et de lieux. Mais le livre ce lit très vite, en une aprés-midi c’est finit, mais il faut beaucoup plus de temps pour l’oublier.

En bref, un livre superbe à lire absolument. Si j’étais professeur je le ferai lire à mes élèves, sans aucune hésitation.

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