Liberté à 18 ans, descendante de Lord Byron, élevée entre des Romantiques et des tragédies Grecques, elle n’imagine pas vivre à demi. Son amour pour Horace, son proviseur, elle le veut entier. Ensemble, ils tenteront d’atteindre l’amour parfait, un chef d’œuvre.
Ce roman retrace l’histoire d’amour de deux personnages qui aiment vivre intensément chaque instants. Liberté porte parfaitement son nom puisqu’elle ne vit que dans l’absolu, sans attacher la moindre importance au reste du genre humain, elle est libre de tout ce qui nous entrave, de préjugés et de morale. Elle refuse de vivre ce qui ne serait pas un chef d’œuvre, en toute chose.
Voyons les choses en face, elle est très belle, richissime, dénuée des sens de la réalité, n’agissant que pour son plaisir, j’étais certaine de la détester; mais en fait, non pas du tout, son côté ultra-perfectionniste m’a plu, je l’ai trouvée touchante et juste. Elle est entière et a une vision du monde différente des gens qu’on peut croiser “en vrai” ou dans d’autres livres, mais une fois passé le choc initial et que je suis entrée dans son monde, alors Liberté est devenue une amie.
Les autres personnages, je les ai trouvés plutôt insignifiants, même Horace, l’homme qu’elle aime. Il aspire a de grands sentiments, mais n’est capable que d’être un jouet dans les mains de Liberté, elle le fascine complétement. Il m’a donné l’impression d’être son opposé parfait, après avoir vécu pleins d’aventures dans sa fougueuse jeunesse, il a cherché à devenir quelqu’un de moyen, de normal. Il a plutôt bien réussi. Je l’ai trouvé terne, s’il réussi à donner la réplique à Liberté, il est très loin de pouvoir lui donner l’amour qu’elle désire.
Mais ce qu’elle désire, est-ce vraiment possible ? Une vie aussi intense à chaque moment, où chaque phrase est répétée jusqu’à devenir parfaite. Au final, Horace est peut-être la personne banale dont a besoin Liberté pour prendre goût à la réalité, et simplement accepter ce que le quotidien offre. Peut-être…
Avec un personnage principale qui sort à ce point des normes, le style d’écriture doit suivre ! Alexandre Jardin à une plume rapide, des phrases longues mais très découpées, avec beaucoup de figures de styles, des métaphores, des comparaisons, des répétitions, presque de la poésie ! Un style qui colle parfaitement à l’histoire, très riche, mais néanmoins facile à lire. En lisant à vois hautes certains passages, j’ai remarquer beaucoup de jeux sur les sonorités également. Sur le coup j’ai eu parfois envie d’en faire un commentaire composé, comme au lycée, et à mon avis ce livre sera étudié au lycée dans quelques années. J’ai eu l’impression d’un texte très riche et extrêmement travaillé.
Un livre donc que j’ai beaucoup aimé, mais je redoute de lire d’autres œuvres du même auteur, car ce rythme et cette héroïne qui m’ont plu, je ne les retrouverai pas dans ces autres livres. Même si c’était le cas, ce serait sûrement lassant.
lundi 4 avril 2011
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1 commentaires:
Voilà, j'ai enfin pris le temps de visiter ton blog :)
Bonne continuation à toi
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