lundi 4 avril 2011

Les tribulations d’une caissière – Anna Sam



Anna à 28 ans, elle est diplômée en littérature et s’ennuie un peu. Elle décide d’ouvrir un blog pour raconter son métier. Elle y parle des ses clients, collègues et supérieurs. C’est le contenu de ce blog qui est maintenant publié sous le titre les tribulations d’une caissière.

Ce livre me tentais, et j’en ai tellement entendu parler que j’ai craqué. Au final, c’est une grosse déception.

Il n’y a pas d’histoire a proprement parlé, Anna décrypte les comportements et raconte ce qu’elle a pu voir ou vivre. Tout est bien organisé, chaque chapitre concerne un aspect du travail de caissière, depuis l’entretien d’embauche jusqu’à son départ. Chaque type de clients est expliqué, les habitués, les chieurs, les cons, et tout les autres.
Difficile de se mettre à la place de l’employée ou de se sentir proche d’elle, Anna met autant de distance entre elle et ces lecteurs qu’entre elle et ses clients, du coup elle en semble hautaine, limite méprisante par certains commentaires. Il semblerait qu’aucun clients ne soit sympa en fait, si elle se plaint des clients qui la méprise ou l’ignore, elle reste néanmoins très critique avec ceux qui essaient de la faire rire.

Dans la post-face, elle explique aimer ce métier, et qu’elle le défend corps et âme, personnellement, si elle ne l’avait pas écrit je ne l’aurais pas deviné.

Un mot sur la toute dernière partie du livre, que j’ai trouvé particulièrement ridicule, des commentaires de lecteurs, qui disent tout le bien qu’ils en pensent.
Soyons honnête, ça sert à quoi ? Première hypothèse, à nous rappeler que nous humble lecteur, nous devons aimer ce livre, car d’autres l’ont aimer alors qu’il n’était qu’à l’état de blog, en plus dans ces autres on trouve des caissière, alors par respect pour le métier, aimons ce livre ! Ou bien, seconde hypothèse, à faire enfler un peu plus les chevilles de Mademoiselle/Madame Anna Sam ? J’avoue qu’entre les deux solutions,mon cœur balance…

Je ne vous le déconseille pas, au final, c’est marrant (un peu) et intéressant (y’a trois chapitres qui m’ont plu, c’est mieux que rien), c’est juste que je vous le déconseille de l’acheter, et pour cela, j’emprunte les mots de l’auteure dans le chapitre “Je ris de me croire si drôle en ce miroir” ( un mot au passage, les titres de chapitres sont des références à des petites phrases célèbres, un poil déformé, ce qui montre là aussi l’intelligence de l’ancienne étudiante en littérature ).
Alors qu’elle vient d’énoncer les quelques blagues (8 pour être précise) que les clients peuvent raconter à une caissière et les différentes réaction de ladite employée, elle finit par :

Ne soupirez pas! Eux, au moins, ne sont pas méchants et ils vous voient. D’accord, avoir l’impression d’être devenue une demeurée mentale, ce n’est pas non plus très exaltant. Si vous renoncez à leur répondre, faites-leur au moins un petit sourire (je sais, ça les encouragera à recommencer la prochaine fois).
Voilà, en quelques mots, un livre parti d’une bonne idée, qui pourrait être très drôle, mais qui retombe très vite par la faute de l’auteure, froide et méprisante.

1 commentaires:

Mabiblio1988 a dit…

J'avais trouvé ce petit livre sympa notamment à cause des anecdotes. Ayant travaillé plusieurs étés en tant qu'hôtesse de caisse, je me suis retrouvée dans plusieurs des situations proposées ici.

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